L'épreuve débute par une étape vallonnée autour Champéry, en Suisse, qui arrive en haut d'une côte de 3e catégorie. Le lendemain, trois côtes sont programmées dans les 35 derniers kilomètres, puis le sommet d'une côte de 3e catégorie sera franchi à 10 km de l'arrivée de la 3e étape. Un contre-la-montre de 32,5 km a lieu ensuite. S'ensuit une arrivée au sommet à Valmorel, puis les sprinteurs ont leurs chances lors de la sixième étape. La course se termine par deux étapes de montagne, avec des arrivées au sommet à SuperDévoluy et à Risoul[1],[2],[3].
Le début d'étape sera marqué par le Pas de Morgins (9,2 km à 6 %), classée en 1re catégorie. Une fois le sommet franchit (km 12,5), la route passe par une longue descente, une bosse d'un peu moins de 10 km non-répertoriée, puis une nouvelle assez longue descente. S'ensuivra une montée non-répertoriée, une brève descente et le col du Corbier (7,6 km à 7,5 %), classé en 1re catégorie et dont le sommet se situe au km 75,5. Après la descente, le parcours emprunte une quinzaine de kilomètres de faux plats montants, en passant notamment par le sprint intermédiaire (km 91,5), et le Pas de Morgins (4,5 km à 6,7 %), classé en 2e catégorie et dont le sommet est placé au km 101,5. Sont ensuite programmés une descente et la montée vers Champéry (6,9 km à 3,3 %), classée en 3e catégorie, dont le sommet est à 1 km de l'arrivée, qui sera jugée à Champéry, après 121 km de course depuis Champéry, à travers le val d'Illiez en Valais, en Suisse, et la Haute-Savoie.
Le début de l'étape commence fort avec une attaque de quatre coureurs dans la côte de Morgins. Dans cette échappée formée au troisième kilomètre, on retrouve les Français Jean-Marc Bideau et Thomas Damuseau, respectivement dans les équipes Bretagne-Séché Environnement et Argos-Shimano, l'espagnol Ricardo García Ambroa (Euskaltel Euskadi) et le Canadien David Veilleux de l'équipe Europcar. Ils prennent rapidement jusqu'à 2 minutes d'avance au sommet de la première difficulté du jour où Jean-Marc Bideau passe en tête devant Thomas Damuseau et David Veilleux[18]. Le peloton laisse ensuite filer l'échappée qui compta jusqu'à 10 minutes d'avance. Cette lassitude du peloton entraîne la réaction du rouleur allemand Tony Martin qui part en contre[18]. En conférence de presse, Martin affirme qu'il n'a pas fait exprès de partir mais qu'il a accéléré puis s'est rendu compte que personne ne parvenait à le suivre[19]. Trois équipes se partagent alors le travail en tête du peloton : Sky, Vacansoleil et Movistar[20].
Au pied du col du Corbier classé en première catégorie, les fuyards comptent six minutes d'avance sur le peloton quand Tony Martin en compte deux. L'ascension du col est le moment choisi par David Veilleux pour lancer une offensive. À 45 kilomètres de l'arrivée, il passe en tête au col. Damuseau et Garcia sont distancés et perdent 1 minutes 50 de retard tandis que Bideau est rejoint par Martin. L'équipe Katusha prend les choses en main mais la situation reste inchangée au Pas de Morgins où Veilleux bascule en tête à 20 kilomètres de l'arrivée[20].
David Veilleux tient alors sa première victoire d'étape sur la course puisqu'il compte au sommet de ce col près de deux minutes d'avance sur le duo Damuseau-Garcia et 3 minutes 15 sur le peloton qui vient juste de reprendre Tony Martin. Des outsiders pour la victoire finale comme l'Américain Andrew Talansky et le Belge Thomas De Gendt sont alors distancés par le peloton qui rattrape Thomas Damuseau et Ricardo García Ambroa à 5 kilomètres de l'arrivée. L'Italien Ivan Santaromita tente alors une dernière offensive mais l'étape est déjà remporté par David Veilleux. Le Belge Gianni Meersman prend la seconde place de l'étape en réglant le sprint du peloton[20].
Veilleux s'empare par la même occasion du maillot jaune de leader ainsi que du maillot de meilleur grimpeur et du classement par points. Le maillot blanc revient au Néerlandais Tom-Jelte Slagter, troisième de l'étape[18]. Le Britannique Christopher Froome confirme son statut de favori de l'épreuve en terminant l'étape au sprint juste derrière son coéquipier, l'Australien Richie Porte. Alberto Contador quant à lui termine dans le peloton de tête et ne perd pas de temps sur ses concurrents. Les deux perdants du jour sont Andrew Talansky et Thomas De Gendt qui perdent respectivement 8 minutes 16 et 14 minutes. Cette contre-performance amoindri leurs chances de podium à l'arrivée[19]. Après la course, le coéquipier de David Veilleux, Pierre Rolland, indique avec le sourire qu'il va maintenant falloir défendre le maillot jaune[19]. Le directeur sportif de l'équipe Sky, Nicolas Portal, réagit à cette victoire : « C'est un beau scénario pour tout le monde. Il y a un beau vainqueur, David Veilleux, avec une équipe Europcar qui va défendre le maillot. Cela nous laisse quelques jours avec un peu de répit[19]. » Le vainqueur du jour affirme quant à lui que « c'est la plus belle victoire de sa carrière ». Il se positionne grâce à cette victoire comme un prétendant à la sélection pour le Tour de France 2013[21].
L'étape débute en descente, avant de remonter jusqu'à Vinzier, au km 22. Après une longue descente, le parcours est légèrement vallonné pendant environ 35 km, puis enmprunte la côte de Mornex (2,6 km à 4,7 %), classé en 4e catégorie. La montée se prolonge après le sommet (km 74,5) pendant une grosse dizaine de kilomètres, avant que la route passe par un peu de plat, une longue descente et des faux plats descendants. Les coureurs enchaîneront ensuite 3 montées : la côte de Mons (1 km à 5,5 %), classée en 3e catégorie et dont le sommet est situé au km 120.5, prolongée pendant plusieurs kilomètres, la côte de Lancrans (4,1 km à 4,9 %), classé en 3e catégorie et dont le sommet est au km 136, et une ascension non-répertoriée. Après le sprint intermédiaire (km 149), la côte de Miribel (5,6 km à 3,6 %), classée en 3e catégorie, sera programmée, puis l'ascension se prolonge jusqu'au sommet au km 160 de la côte de Bugnon (3 km à 6,6 %). L'itinéraire de l'étape suit alors la descente, le col du Sentier (2,7 km à 7,6 %), une montée de 2e catégorie au sommet placé au km 171,5 et une descente jusqu'à l'arrivée à Oyonnax, jugée après 183 km de course depuis Châtel, à travers la Haute-Savoie et l'Ain.
[{{fullurl:Commons:Category:Critérium du Dauphiné 2013 3e étape|uselang=fr}} Troisième étape du Critérium du Dauphiné 2013] sur Commons
Après un début d'étape légèrement vallonné, le parcours passe par le col des Écharmeaux (10,6 km à 3 %), classé en 3e catégorie et dont le sommet se situe au km 116.5, prolongé par une montée non-répertoriée, puis une longue descente, en passant par le sprint intermédiaire (km 138). Le final emprunte le col des Sauvages (4 km à 5,5 %), classé en 3e catégorie et dont le sommet est au 154.5, avant de plonger vers l'arrivée, jugée à Tarare, après 164 km de course depuis Ambérieu-en-Bugey, à travers l'Ain, la Saône-et-Loire et le Rhône.
[{{fullurl:Commons:Category:Critérium du Dauphiné 2013 4e étape|uselang=fr}} Quatrième étape du Critérium du Dauphiné 2013] sur Commons
Cette étape est un contre-la-montre plat de 32,5 km entre Villars-les-Dombes et le Parc des oiseaux, à travers l'Ain. Les chronos intermédiaires sont placés au km 11,5 et au km 21,5.
L'étape débute de Grésy-sur-Aix. Après une dizaine de kilomètres de plat, la route descend jusqu'à la ville-départ, au km 21. Les coureurs grimperont alors la côte de Trévignin (4,4 km à 6,6 %), classée en 3e catégorie. Le parcours est ensuite assez vallonnée, puis emprunte le col du Frêne (1,9 km à 6 %), une ascension de 4e catégorie dont le sommet est situé au km 67, avant une assez longue descente. Après une cinquantaine de kilomètres légèrement vallonnés, avec notamment le sprint intermédiaire (km 107,5) et la côte de la Croix (2,3 km à 4,1 %), classé en 4e catégorie et dont le sommet est au km 111, la montée vers Valmorel (12,7 km à 7 %) est programmée. L'arrivée sera jugée en haut de cette ascension Hors catégorie, après 139 km de course, à travers la Savoie et la Haute-Savoie.
Le début de l'étape est plat et passe par le sprint intermédiaire (km 21). Après le sommet au km 59 de la côte d'Arvillard (2,2 km à 5,3 %), classée en 4e catégorie, le parcours ne descend pas mais est légèrement vallonné pendant une dizaine de kilomètres. Les coureurs enchaînent ensuite 4 ascensions : le col du Barioz (7,1 km à 7,3 %), classé en 1re catégorie et dont le sommet est placé au km 79, le col des Ayes (3,8 km à 8,1 %), classé en 2e catégorie et dont le sommet se situe au km 89, une courte montée non-répertoriée et le col des Mouilles (2 km à 6,1 %), classé en 4e catégorie et dont le sommet est au km 96,5. La route est ensuite vallonnée pendant une vingtaine de kilomètres, puis descend jusqu'à l'arrivée à Grenoble, jugée après 141,5 km de course depuis La Léchère, à travers la Savoie et l'Isère.
Après un début d'étape plutôt vallonné, le parcours emprunte la montée de l'Alpe d'Huez (12 km à 8,6 %), classée en Hors-catégorie. Une fois le sommet (km 51) franchis, les coureurs passeront par une courte descente puis la fin du col de Sarenne (3,1 km à 6,8 %), classé en 2e catégorie et dont le sommet est au km 60,5, avant d'entâmer sa très longue descente, qui sera au programme de la 18e étape du prochain Tour de France. S'ensuivra le col d'Ornon (10,5 km à 6,1 %), classé en 1re catégorie et dont le sommet est situé au km 101, puis la route est vallonnée pendant de nombreux kilomètres, en passant par le sprint intermédiaire (km 144,5). Le final est marqué par l'enchaînement du col du Noyer (11,3 km à 7,2 %), une ascension de 1re catégorie avec un sommet au km 172,5, et de la montée vers SuperDévoluy (4 km à 5,7 %), classée en 3e catégorie, en haut de laquelle sera jugée l'arrivée, après 184 km de course depuis Le Pont-de-Claix, à travers l'Isère et les Hautes-Alpes.
La première partie de l'étape est vallonnée, avec notamment la côte de la Bréole (5,4 km à 5 %), classée en 3e catégorie et dont le sommet se situe au km 52,5, et le sprint intermédiaire (km 108). Les coureurs enchaînent ensuite 2 ascensions de 1re catégorie : le col de Vars (10,4 km à 6,9 %), dont le sommet est placé au km 119, et la montée vers Risoul (12,8 km à 6,9 %), en haut de laquelle sera jugée l'arrivée, après 152 km de course depuis Sisteron, à travers les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes. Il s'agit de la première fois que le Critérium du Dauphiné s'achève en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cela satisfait particulièrement le maire de Risoul, qui estime que le cyclisme « est le sport populaire par excellence » et « imagine déjà une vraie bagarre dans les lacets de la montée sur la station vu le profil difficile de l’étape »[22].
La pluie accroit la difficulté de cette étape et provoque l'abandon de nombreux coureurs[23] : plus de trente partants quittent la course.
Un groupe s'échappe du peloton en début d'étape, comprenant jusqu'à 24 coureurs. Dix-sept des 22 équipes en course y sont représentées. Thomas Damuseau (Argos-Shimano) et Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step), respectivement leaders du classement de la montagne et du classement par points, y sont notamment présents. Ils renforcent tous deux leur position : Damuseau passe en tête au sommet de la côte de la Bréole, et Meersman gagne le sprint de Jausiers. Dans l'ascension du col de Vars, Tim Wellens (Lotto-Belisol) et Alessandro De Marchi (Cannondale) attaquent. Ils sont rejoints ensuite par Travis Meyer (Orica-GreenEDGE). Celui-ci les distance pendant quelques minutes, avant d'être rattrapé par De Marchi, Wellens, Manuel Quinziato (BMC Racing) et Alberto Losada (Katusha).
Ces cinq coureurs comptent près de trois minutes d'avance lorsqu'ils abordent l'ascension finale de l'étape, menant à Risoul. Wellens attaque au pied de l'ascension et creuse une avance de 30 seconds à mi-chemin. Il faiblit cependant, et est rejoint et immédiatement dépassé par De Marchi.
L'équipe Sky mène le peloton et imprime une vitesse que ne peux suivre Michael Rogers (Saxo-Tinkoff). Christopher Froome et Richie Porte finissent par s'échapper à deux pour tenter de rattraper De Marchi. Froome semble vouloir emmener son équipier vers une victoire d'étape et se retourne régulièrement vers lui. De Marchi franchit tout de même le premier la ligne d'arrivée et obtient ainsi la première victoire individuelle de sa carrière professionnelle. Froome et Porte ont entretemps été rejoints par Andrew Talansky (Garmin-Sharp), qui dispute le sprint et prend la troisième place, derrière Froome, 24 secondes après l'arrivée de De Marchi[23],[24],[25],[26],[27],[28].
Froome et Porte assurent leurs places au classement général. Michael Rogers, arrivé seizième avec près de deux minutes de retard, passe de la troisième à la sixième place du classement général. Daniel Moreno, huitième de l'étape, termine troisième de ce Critérium du Dauphiné. La deuxième place de l'étape ne permet pas à Froome de prendre à Meersman le maillot vert : ce dernier termine avec 49 points, contre 47 pour Froome.
Le classement par points, dont le leader porte le maillot vert, est l'addition des points attribués à l'arrivée des étapes (25, 22, 20, 18, 16 points, puis en ôtant 1 pt par place perdue jusqu'au 20e, qui reçoit donc 1 pt, lors des 3 premières étapes ; 15, 12, 10, 8, 6 points, puis en ôtant 1 pt par place jusqu'au 10e, qui reçoit donc 1 pt, lors du prologue et des 4 dernières étapes). En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de victoires d'étape, classement général.
Le classement du meilleur grimpeur, dont le leader porte le maillot rouge à pois blancs, consiste en l'addition des points obtenus au sommet des ascensions Hors catégorie (20, 18, 16, 14, 12, 10, 8, 7, 6 et 5 pts), de 1re (15, 13, 11, 9, 8, 7, 6 et 5 pts), 2e (10, 9, 8, 7, 6 et 5 pts), 3e (4, 3, 2 et 1 pts) et 4e (3, 2 et 1 pts) catégorie. En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans les ascensions Hors catégorie, de 1re, de 2e, de 3e, puis de 4e catégorie, classement général.
Le classement par équipes de l'étape est l'addition des trois meilleurs temps individuels de chaque équipe. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : addition des places des 3 premiers coureurs des équipes concernées, place du meilleur coureur sur l'étape. Calculer le classement par équipes revient à additionner les classements par équipes de chaque étape. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans le classement par équipes du jour, nombre de deuxièmes places dans le classement par équipes du jour, etc., place au classement général du meilleur coureur des équipes concernées[29].